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Doué lui-même d’une légèreté et d’une précision de main incomparables, et aussi sûr de son œil que de sa main, M. de Sontis ne laissait aucune prise à son adversaire : il le troublait et l’éblouissait par des feintes rapides, profitant des écarts auxquels se livrent toujours dans la parade les épées violentes, pour lancer des dégagements d’une vitesse foudroyante. M. de Maurescamp avait devant lui une épée invisible et intangible ; il ne la sentait pour ainsi dire que quand elle touchait sa poitrine. En résumé, il reçut dans cet assaut cinq ou six coups de bouton et n’en donna pas un seul.

L’amour-propre très irritable de M. de Maurescamp ne lui permit pas d’avouer son infériorité décisive. Il convint seule-