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suivait les phases et les péripéties de la lutte, un intérêt ou plutôt une anxiété tout à fait hors de mesure avec les circonstances.

Cet assaut fut un désastre pour le baron de Maurescamp. Le jeune officier de chasseurs, quoique très inégal à son hôte en force musculaire, n’en était pas moins, sous sa frêle apparence, d’une trempe d’acier. Il était dès longtemps passé maître en fait d’escrime, et il s’était vite rendu compte des faiblesses et des lacunes du jeu, d’ailleurs très redoutable, de M. de Maurescamp. Il avait reconnu qu’il avait sous les armes le défaut habituel des hommes très vigoureux et très sanguins, c’est-à-dire la tendance à trop compter sur leur vigueur et à abuser même inconsciemment des effets de force.