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du mariage, il faut être un horticulteur de premier ordre.

Physiquement, M. de Maurescamp était un grand et beau garçon, un peu haut en couleur et d’une élégance un peu lourde. Fort comme un taureau, il paraissait désirer d’accroître indéfiniment ses forces ; il jonglait le matin avec des haltères, faisait des armes, se plongeait deux fois par jour dans l’eau glacée et développait avec orgueil dans des vestons collants un torse suisse.

Tel était l’homme à qui madame de Latour-Mesnil jugea heureux et sage de confier la destinée de l’ange qui était sa fille. Elle avait, il est vrai, une excuse qui est celle de bien des mères en pareil cas : elle était un peu amoureuse de son futur gendre, à qui elle savait un gré infini