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ler ses yeux du spectacle de ces jeux de l’escrime qui ne pouvaient manquer de lui rappeler tout particulièrement un souvenir sinistre. Il fallut pourtant s’habituer à sa présence, car dès ce jour elle ne cessa pas un seul matin de se trouver à la sellerie à l’heure où M. de Maurescamp s’y rendait avec ses invités. L’étrange jeune femme semblait suivre leurs passes d’armes avec un intérêt passionné : un peu penchée en avant, le front sérieux, l’œil fixe, elle s’absorbait tout entière dans la contemplation des parades et des ripostes échangées entre les adversaires. Mais c’était surtout quand son mari était en scène de sa personne que sa curiosité et son dilettantisme semblaient atteindre leur plus haut degré d’intensité. Elle était alors si attentive qu’elle