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— Ah ! prie pour ta pauvre mère qui a tant besoin de pardon ! s’écria madame de Latour-Mesnil, se laissant glisser sur ses genoux et cachant sa tête dans ses mains.

— Ma mère ! ma mère ! dit Jeanne en la relevant avec force et en la serrant sur son cœur, qu’ai-je à vous pardonner ? Ne me suis-je pas trompée comme vous ?

— Ah ! cela t’était permis, à toi !… à moi cela m’était défendu !… J’étais ta mère… j’étais ton conseiller, ton guide ; la vie m’avait instruite. Ah ! que j’ai été coupable !… que j’ai été coupable de ne pas mieux choisir pour toi !… Tu étais si digne du bonheur, ma pauvre chérie !… Tu étais si honnête femme, et voilà où je t’ai menée !

— Mais je suis toujours honnête