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dire que le lecteur n’ait pu aisément deviner. Un mot suffira d’ailleurs à combler cette lacune : — madame de Latour-Mesnil se mourait tout doucement du beau mariage qu’elle avait fait faire à sa fille. Elle était atteinte d’une affection de foie compliquée de graves désordres du côté du cœur. — C’était en vain que Jeanne lui avait épargné non seulement les reproches, mais même les confidences. Elle était trop femme et trop mère, elle avait trop souffert elle-même pour s’abuser sur la triste vérité, et elle ne se pardonnait pas l’étrange aveuglement de vanité qui avait voué sa fille à une destinée pire encore que la sienne. Certaines mères se consolent du malheur officiel de leurs filles par le bonheur de contrebande qu’elles leur voient ou qu’elles leur sup-