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fixant sur sa mère ses grands yeux de feu.

La mère fit signe que oui.

— Quel est ce monsieur ? reprit Jeanne.

— M. de Maurescamp !… Ah ! vois-tu, ma fillette, c’est trop beau !…

Habituée à regarder sa mère comme infaillible et la voyant si heureuse, mademoiselle Jeanne n’hésita pas à l’être aussi, et les deux pauvres chères créatures échangèrent longtemps leurs baisers et leurs pleurs.

Pendant les huit jours qui suivirent et que madame de Latour-Mesnil crut sincèrement consacrer à une enquête sérieuse sur la personne de M. de Maurescamp, elle n’eut guère en réalité d’autre préoccupation que de fermer ses yeux et ses oreilles pour ne pas être dé-