Page:Feuillet - Histoire d'une parisienne, 1885.djvu/197

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vertu… tout près du mal… Eh bien ! c’est l’amitié qui m’a sauvée… cette amitié même dont vous me faites un crime… M. de Lerne a été pour moi…

— Un frère ! interrompit M. de Maurescamp avec le même ton d’ironie insultante.

— Soit ! reprit-elle en s’animant : — Un frère… si vous voulez !… Enfin, il m’a sauvée, voilà ce qu’il y a de certain !… Quand j’allais prendre le goût des plaisirs défendus, il m’a donné ou rendu le goût des plaisirs permis… et si votre femme n’est pas à l’heure qu’il est une femme galante, c’est peut-être à lui que vous le devez… et vous voulez le tuer !… Est-ce juste, est-ce honnête, voyons ?

— Juste ou non, j’y ferai mon possible, je vous assure !… Allons ! laissez-moi !