Page:Feuillet - Histoire d'une parisienne, 1885.djvu/196

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mée longtemps, mon ami…, c’était ma faute sans doute… je ne vous plaisais pas… mes goûts n’étaient pas les vôtres… tout ce que je faisais, tout ce que j’aimais vous fâchait, vous ennuyait… Vous m’avez abandonnée… vous êtes allé à vos plaisirs, — c’était tout simple… je sentais que je n’avais rien à dire puisque je n’avais pas le pouvoir de vous retenir… mais j’étais bien jeune dans ce temps-là, mon ami… car il y a des années déjà… et alors, oui, j’ai couru des dangers, je vous l’avoue. Seule dans le monde, découragée, énervée, sans soutien… entourée de mauvais exemples, livrée à de mauvais conseils, poursuivie, et à demi pervertie par des gens que vous ne soupçonnez guère… oui, je me suis sentie un moment sans cœur, sans