Page:Feuillet - Histoire d'une parisienne, 1885.djvu/19

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Véritablement il semble qu’une femme peut être heureuse à moins. Mais enfin on avouera qu’il est difficile de refuser quatre millions quand on vous les offre. Or, en 1872, le baron de Maurescamp en offrit six ou sept à mademoiselle de Latour-Mesnil par l’intermédiaire d’une amie commune, qui avait été sa maîtresse, mais qui était bonne femme.

Madame de Latour-Mesnil répondit avec la dignité convenable qu’elle était flattée de cette proposition, et qu’elle demandait néanmoins quelques jours pour y réfléchir et pour s’informer. Mais, aussitôt l’ambassadrice hors de son salon, elle passa chez sa fille en courant, l’attira follement sur son cœur, et fondit en larmes.

— Un mari alors ? dit Jeanne, en