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tails des palmiers, sous les lianes pendantes aux pâles fleurs de cire, sous les feuillages vernis et les épaisses corolles blanches des magnolias. Une chaude odeur de forêt tropicale saturait l’air, et on entendait sortir des groupes de causeurs établis çà et là un bourdonnement de ruche, qui s’élevait de temps à autre par éclats soudains pour dominer les sonorités bruyantes de l’orchestre.

Dans un de ces groupes, — sous le troisième palmier à droite, — se trouvait Jeanne de Maurescamp, prêtant une oreille distraite à trois ou quatre soupirants, d’âges divers. En apercevant Jacques, elle eut tout à coup cet épanouissement du visage, ce plein sourire que les femmes réservent à leurs enfants et à leurs amants, et que leurs