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passent la mesure commune, qui est la sienne. De plus, les amours innocents se cachent moins que les autres : dédaignant l’hypocrisie, ils prêtent souvent davantage à la médisance. On ne s’étonnera donc pas que le public jugeât avec son scepticisme et sa grossièreté ordinaires les relations d’une nature si délicate qui s’étaient établies entre Jeanne et son ami. Mais s’il y avait parmi le public un homme entre tous qui fût incapable d’entrer dans des nuances de ce genre, c’était le baron de Maurescamp. Quoiqu’il fût très jaloux, beaucoup plus par vanité que par amour pour sa femme, il n’avait jamais songé à se défier de son ami Monthélin, qui cependant avait été si près de mettre son honneur à mal ; mais en revanche, avec le