Page:Feuillet - Histoire d'une parisienne, 1885.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

une religion. Soyez donc tranquille. Soyez heureuse surtout. Aimez-moi un peu, et n’en parlons plus… Je vais vous lire une page de votre cher Tennyson, le plus chaste des poètes. C’est tout à fait de circonstance.

Un autre soir, quelques mois plus tard, c’était elle qui le rassurait. Elle devait partir le lendemain pour aller passer quelques semaines à Dieppe avec sa mère et avec son fils. M. de Lerne était venu lui dire adieu. Bien que leur séparation dût être courte, elle ne pouvait se défendre d’un peu d’émotion et de secrète défaillance. Craignant apparemment d’être plus tendre qu’elle ne voulait l’être, elle poussa ce soir-là la réserve jusqu’à la froideur. Étonné de son attitude embarrassée et un peu rail-