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ouvert et très actif, s’était merveilleusement prêté dès l’enfance à la délicate culture maternelle. Plus tard, des maîtres d’élite, soigneusement surveillés et dirigés, avaient achevé de l’initier aux notions, aux goûts et aux talents qui sont la parure intellectuelle d’une femme. Quant à l’éducation morale, elle eut pour maître unique sa mère, qui, par le seul contact et par la pureté du souffle, en fit une créature aussi saine qu’elle-même.

Aux mérites que nous venons d’indiquer mademoiselle de Latour-Mesnil avait eu l’esprit d’en ajouter un autre dont il est impossible à la faiblesse humaine de ne pas tenir compte : elle était extrêmement jolie ; elle avait la taille et la grâce d’une nymphe avec une mine un peu sauvage et des rougeurs d’enfant. Sa su-