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si vous saviez comme je vous aime !

Elle sentit que le bras de M. de Monthélin l’enlaçait. — Elle parut s’éveiller d’un songe, se dressa, et le repoussant brusquement :

— Ah ! mon pauvre monsieur, s’écria-t-elle, si vous saviez comme vous tombez mal !

Il n’y avait pas à se méprendre sur l’accent de sa voix ni sur l’expression de son visage : le sentiment qui l’animait était clairement celui du dédain le plus froid et le plus impitoyable. M. de Monthélin dut reconnaître que, pour cette fois, son flair avait été en défaut. Il ne lui restait qu’à faire une retraite honorable.

— Je crois, dit-il avec hauteur, que le comte de Lerne sort d’ici… Allons ! il