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dans l’allée des Acacias une paire de chevaux noirs dont personne n’ignorait la provenance. M. de Monthélin eut tout lieu de penser que cette circonstance n’était pas sans quelque rapport secret avec les dispositions mélancoliques où il rencontrait madame de Maurescamp.

Le sobriquet grotesque dont Jacques de Lerne avait affublé M. de Monthélin a pu jeter sur ce personnage, aux yeux du lecteur, une teinte de ridicule qu’il ne justifiait nullement. C’était en réalité un séducteur fort sérieux et fort dangereux. Il avait auprès des femmes le prestige singulier des hommes à bonnes fortunes, et il leur paraissait plus honorable d’être déshonorées par lui que par un autre. Il était bien fait, de haute mine et brave. Sans avoir ce qu’on appelle de l’esprit,