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il était mort laissant à la marquise l’impression qu’elle avait manqué sa vie. Comme c’était une âme douce et modeste, elle eut la bonté de s’en prendre à elle, à l’insuffisance de ses mérites, et, voulant épargner à sa fille une destinée semblable à la sienne, elle s’appliqua à en faire une personne éminemment distinguée et aussi capable que peut l’être une femme de retenir l’amour dans le mariage. — Ces sortes d’éducations exquises sont à Paris, comme ailleurs, la consolation de bien des veuves dont quelquefois le mari vit encore.

Mademoiselle Jeanne Bérengère de Latour-Mesnil avait heureusement reçu du ciel tous les dons qui pouvaient favoriser l’ambition que sa mère concevait pour elle. Son esprit, naturellement très