Page:Feuillet - Histoire d'une parisienne, 1885.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— J’ai su par Maurescamp que vous restiez chez vous ce soir, et je me suis hasardé.

— C’est aimable… Chauffez-vous donc.

Un coup d’œil avait suffi à M. de Monthélin pour constater que Jeanne venait de pleurer. Ce n’était pas la première fois de sa vie qu’il surprenait un symptôme de ce genre chez une jeune femme abandonnée de son mari, et il avait coutume, non sans raison, d’en tirer un augure favorable à ses prétentions personnelles. Il se trouvait précisément que le baron de Maurescamp, désertant le corps de ballet, venait d’afficher sa liaison avec une écuyère américaine, Diana Grey, dont l’apparition au Cirque-d’Hiver avait été un des événements de la saison : on la voyait depuis quelques jours conduire