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que les talents, se développent avec une sorte d’outrance et atteignent leur plus haut point de perfection ou de raffinement. Nulle part au monde on ne respire de plus âcres poisons, ni de plus suaves parfums. Nulle part aussi la femme, quand elle est jolie, ne l’est davantage : nulle part, quand elle est bonne, elle n’est meilleure.

On sait que la marquise de Latour-Mesnil, quoiqu’elle fût à la fois des plus jolies et des meilleures, n’avait pas été particulièrement heureuse avec son mari. Ce n’était point qu’il fût un méchant homme, mais il aimait à s’amuser, et il ne s’amusait pas avec sa femme. Il l’avait en conséquence extrêmement négligée : elle avait beaucoup pleuré en secret sans qu’il s’en fût aperçu ou soucié, puis