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presque inconnus l’un à l’autre, cette vivacité d’impressions échangées, cette bonne intelligence mutuelle des regards, cette facilité d’expansion et ce besoin de confidence, dans quels secrets rapports d’idées, de goûts, de qualités ou de défauts, doit-on en chercher la cause subtile ? Nous l’ignorons ; mais ce sentiment indéfinissable, on a compris que Jacques de Lerne l’éprouvait pour Jeanne de Maurescamp, et que Jeanne, après leur entretien confidentiel, n’était pas loin de le partager. Quoique séparés en apparence par des abîmes, ce libertin blasé et cette jeune femme sans tache s’entendaient déjà à demi-mot. Malgré tant de différences entre eux, ils sentaient qu’ils avaient un fonds commun qui les disposait aux mêmes impressions, aux mêmes jugements, aux mêmes épreu-