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elle ne survivrait pas à une faute !… Enfin, elle vainquit. Je cédai moitié à ses pleurs, moitié à mon propre sentiment qui me disait en effet qu’il n’y avait rien au delà des ivresses de cette amitié passionnée et innocente… Elle me remercia en me baisant follement les mains, et je sortis par où j’étais venu… À peine eus-je posé le pied sur le sable de l’allée que je me retournai pour lui envoyer un dernier baiser en murmurant : — À demain ! — Je la vis aux clartés de la lune debout et immobile dans le cadre de la fenêtre, les bras croisés sur le sein, le buste un peu en arrière. — À l’envoi de mon baiser elle répondit par un léger mouvement d’épaules ; puis, de sa belle voix de contralto que j’adorais, elle