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XV
NOTICE SUR LA VIE DE L. J. FEUGÈRE.

au lycée Bonaparte, et ces fonctions, qu’il n’avait ni demandées ni désirées, on n’a pas encore oublié avec quel zèle il les remplit, ni comment il sut tempérer par une bienveillance toute paternelle les devoirs parfois rigoureux d’une surveillance utile et nécessaire.

Nous voulions raconter la vie de M. Feugère, et nous nous apercevons que nous n’avons guère parlé que de ses travaux, soit comme professeur, soit comme écrivain. C’est qu’en effet ces travaux étaient toute sa vie. Et pourtant, dans cette existence qu’ils semblaient remplir tout entière, et qu’ils ont abrégée, il y avait place pour l’accomplissement de tous les devoirs de la religion, de la famille, même de ceux que les exigences du monde imposent aux hommes les plus sédentaires et les plus laborieux. On a pu quelquefois sourire en voyant M. Feugère apporter dans les détails de la vie extérieure quelques-unes des distractions du savant ; mais, en revanche, ceux qui l’ont approché de plus près savent combien de fois, dans la retraite du cabinet, il fut poursuivi par les préoccupations du père de famille.

Depuis longtemps sa constitution, naturellement délicate, était usée par le travail, et, malgré les traces visibles du mal, ses parents et ses amis se berçaient