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XIV
NOTICE SUR LA VIE DE L. J. FEUGÈRE.

et chevalier de la Légion d’honneur[1]. Au mois de septembre 1847 il passa, comme professeur de rhétorique, au collège Louis le Grand. Citons le discours qu’il y prononça en 1849, à la distribution des prix, et qui présente le tableau des différents âges de cet établissement. Rappelons encore sa collaboration très-empressée et très-active à divers recueils littéraires, tels que l’Athenœum français, le Correspondant, la Revue contemporaine et surtout le Journal général de l’Instruction publique, qui renferme de lui un grand nombre d’articles sur les matières les plus diverses. Avec le caractère le plus éloigné du charlatanisme et de l’intrigue, il aimait la publicité et semblait faire entrer dans ses devoirs d’écrivain consciencieux celui d’être connu et apprécié des juges compétents.

Tous ces travaux le désignèrent aux suffrages du collège de France et de l’Académie des inscriptions, lorsqu’il s’agit, en 1854, de remplacer M. Tissot dans la chaire de poésie latine. M. Feugère fut présenté le second au ministre, M. Sainte-Beuve étant le premier. Cette même année, il fut nommé censeur des études

  1. Il fut aussi décoré de la croix d’Isabelle la Catholique. L’avis de cette nomination, que M. Feugère devait à l’amitié reconnaissante de Mgr le duc de Montpensier, son ancien élève, parvint à sa famille le jour même où elle lui rendait les derniers devoirs.