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XIII
NOTICE SUR LA VIE DE L. J. FEUGÈRE.

le ministre de l’instruction publique, était arrivé en 1857 à sa dixième édition. Grâce à ces modestes volumes, qui furent pour tant de jeunes esprits la première initiation à la vie littéraire, le nom de Léon Feugère, honoré des suffrages académiques et de l’estime des savants, devenait populaire parmi cette jeunesse qu’il aimait, et se faisait même adopter par les enfants, dont il avait dit dans la préface de son dernier recueil : « Ce respect que la poésie antique nous commande à l’égard de l’enfance, ce n’est pas seulement pour ses mœurs qu’il faut l’avoir, c’est aussi pour son goût et pour son intelligence, dont la culture attentive intéresse à un si haut point l’intégrité des mœurs elles-mêmes. »

M. Feugère écrivit aussi, pour la nouvelle collection des auteurs classiques français, publiée par la librairie Delalain, et sous le pseudonyme de F. Estienne, une série de notices sur nos principaux écrivains du dix-septième et du dix-huitième siècle : Boileau, Bossuet, Corneille, Fénelon, La Fontaine, Massillon, Molière, Montesquieu, Racine, J. B. Rousseau et Voltaire[1].

Il avait été nommé en 1846 officier de l’université

  1. Ces notices, tirées à part et à petit nombre, forment un volume in-18, sous ce titre : Fragments d’études sur les auteurs classiques français.