qui finit par supposer que David lui a remis son psautier avec cette recommandation :
Garde-toi bien que jamais tu ne failles,
Tant que le roi aura guerre ou batailles,
Lire en pleurant incessamment ce livre
Jusque qu’il soit de l’ennemi délivre[1].
À son tour François Ier répondait à cet envoi par celui « d’une sainte Catherine[2], pour les étrennes de sa sœur ; » il l’accompagnait de vers qui offrent le même luxe de souvenirs des saintes Écritures, bizarrement accouplés à ceux de l’antiquité profane.
Plus loin Marguerite exprime les vives appréhensions de sa tendresse, au moment où « son roi, son tout, celui qu’elle avait seul devant les yeux, » est prêt à s’exposer aux chances de la guerre. Elle appelle sur sa tête chérie toutes les bénédictions du ciel :
… Seigneur, ne l’abandonne ;
Frappe pour lui, confonds ses ennemis,
Vu qu’en toi seul tout son espoir est mis.
Montre à chacun que, de ta créature
En connaissant la fragile nature,
Tu n’en demandes autre perfection
Que l’humble cœur aimant sans fiction…
François Ier vient-il à tomber malade, tout entière à la pensée de celui qu’elle n’a pas craint d’appeler le