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IX
NOTICE SUR LA VIE DE L. J. FEUGÈRE.

Revendiquer l’honneur du sang dont il est né ;
Guidant de nos guerriers l’héroïque vaillance,
Combattre et triompher, redevenu Français ;
Mais demeurez sans crainte, ennemis de la France,
 Il est mort. Rois, vivez en paix !

Mais ces innocents écarts de jeunesse, ces premiers tâtonnements d’un esprit qui cherche sa voie firent bientôt place, chez M. Feugère, à un plan d’études suivi et systématique dont il ne s’écartera plus.

Déjà, à propos de Plutarque, il avait pris comme un avant-goût du seizième siècle, en joignant l’étude d’Amyot à celle de l’auteur original[1]. Mais il devait revenir à cette époque par un détour qu’il a indiqué lui-même dans sa préface de La Boëtie. Depuis quelque temps il avait préparé, sur le Bas-Empire, des travaux considérables dont il publia plus tard une partie dans des Études consacrées à Ammien-Marcellin, Eutrope, Aurélius Victor, Orose, Sextus Rufus, Zosime, Anne Comnène, Jean Cinname, insérées d’abord dans le Journal de l’Instruction publique, puis tirées à part, de 1844 à 1850. « Ces études, dit-il, me conduisant jusqu’à la fin du moyen âge, m’avaient fait toucher à la

  1. Choix de vies des hommes illustres de Plutarque, traduites par Amyot, annotées et précédées d’Études littéraires sur ces deux écrivains ; Paris, J. Delalain, 1846, in-12.