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convicium facio, in primis meis facio. (De vita beata, 17, 18.)— Sibi servire gravissima servitus est. — Nihil adhuc consecutus es ; multa effugisti ; te nondum : — O quam bene cum quibusdam ageretur, si a se aberrarent !) Pour le stoïcien, la vertu n’était ni une abstraction ni une faculté personnelle, mais un témoignage que donnait d’elle-même la raison, qui est le bien commun des hommes et des dieux, une puissance universelle, substance et source de la vie morale. — Etiamsi amici perierunt, etiamsi probati respondentesque voto patris liberi : est quod illorum expleat locum. Quid sit ? Quæris ? Quod illos bonos fecerat, virtus… Sola satis est. Omnium enim bonorum vis in ipsa erat. — (Ep. 74.) — Sapientia commune bonum est. (Ep. 85.) — La force du stoïcien n’était que la force qui réside dans la vertu elle-même, et cette force, en tant qu’universelle, appartenait, selon lui, à la divinité. — Animum excellentem… Cælestis potentia agitat. — Bonus tir sine Deo nemo est. — Que l’on trouve d’autres passages qui expriment presque le contraire de ceux-ci, et dans lesquels la divinité est représentée comme bonne par nature, tandis que l’homme n’arrive au bien que par l’effort et le travail, c’est une des nombreuses contradictions de cette doctrine, que nous n’avons pas à expliquer ici. Il n’en est pas moins évident que le sage avait sur la divinité des idées dignes d’elle, des idées vraiment divines, et quiconque pense divinement de Dieu est seul en état de paix, de véritable entente avec lui. C’est l’esprit, l’intention qui décident de la valeur de l’homme, et non l’acte par lui-même ; c’est l’idée, et non l’exécution technique. — Generosa res est respicientem non ad suas, sed ad naturæ suæ vires, conari alta, tentare, et mente majora concipere, quam quæ etiam ingenti animo adornatis effici possint. (De vita beata, 20.) Quandocunque autem natura spiritum repetet, aut ratio dimittet, testatus exibo, bonam me conscientiam amasse, bona studia. — (De vita beata, 20.) Oui, il en est ainsi ;