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en souverain. « Payez, et vous serez considérés. Payez, et nous dirons de vous tout le bien qui vous plaira et dont vous pouvez-être avide, et nous ne prônerons et fanfarerons que ceux qui, comme vous, passeront d’abord à notre caisse,


Nul n’aura de l’esprit, hors nous et nos amis,


hors nos clients, chalands et tributaires ! »

Comme on comprend bien que les esprits délicats et honnêtes désertent ces bazars, s’enfuient de ces boutiques et de ces égouts, et se confinent de plus en plus dans Le Livre !



Aussi les journaux occupent-ils une place fort minime dans le volume de M. Fertiault ; il ne nous en parle guère que pour leur reprocher les ravages qu’ils exercent, non pas seulement dans les cervelles et les consciences, mais à travers les forêts du globe, et déplorer ces funestes déboisements nécessités par l’infatigable et insatiable fabrication du papier.

Tout ici est consacré au Livre et aux Lettres ; tout y est empreint de cette science et de cette passion qui animent l’auteur ; tout y respire ce pur et suave parfum… Oui,