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et tout l’attrait et le charme d’un élégant caractère, ni maigre ni trop fort, d’une impression nette, franche et bien noire, sur vélin du Marais ou japon des Manufactures Impériales, c’est surtout le fond et le fruit même que veut goûter M. Fertiault ; c’est l’idée, la pensée, incluse sous ce tégument ou dans cet écrin, si riche soit-il, qui l’attire, le retient et le délecte. Le livre, pour lui, n’est pas un simple ornement, un bijou plus ou moins précieux et bon seulement à réjouir la vue et à flatter la vanité ; c’est, avant tout, un instrument d’étude, de distraction, de consolation et de réconfort ; c’est un conseiller aussi éclairé et judicieux que dévoué, un guide vigilant et toujours prêt, un ami, le plus fidèle, le plus patient, le plus sûr et le meilleur des compagnons, qui vous aide à cheminer ici-bas, vous maintient dans la bonne voie, et concourt sans relâche à votre perfectionnement intellectuel et moral.

M. Fertiault ne sépare pas l’amour du livre de l’amour de la lecture, de l’amour des Lettres, et ce sont les multiples bénéfices que nous retirons de la fréquentation des chefs-d’œuvre de l’esprit humain qu’il considère tout d’abord et qu’il préconise.

Car il n’y a de lecture réellement profitable, vraiment digne d’être faite, et qui vous paye,