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LA MATIÈRE ET L’ÂME

Votre muse est une sirène
Au front brillant, au manteau d’or,
Qui dans sa pompe se croit reine
Et dont la chaude haleine endort.
De sa voix souple, harmonieuse,
Elle fait œuvre merveilleuse,
Elle dit ses mille penchants ;
Mais, quoiqu’étant une merveille,
Sa voix n’arrive qu’à l’oreille…
Et le cœur a soif d’autres chants.