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C’est pour vous, c’est pour vous !... » Et comme un insensé
Par tout l’appartement il court ; d’un pas pressé
Vole, en les appelant, à leur chambre ; l’entr’ouvre....
« Ah !... » Son oeil se détourne et son bras le recouvre :
« Des cadavres, Marie ! 0 mes frères !... Leurs traits
Décomposés, hideux... Oh ! si tu les voyais !
Ils serraient tous les dents comme pour un blasphème ,
Et j’ai cru voir sur moi tomber leur anathème.
Mes frères, mes amis morts par moi, c’est affreux !
Et je les ai toujours là, là devant les yeux !
Qui donc a détourné la coupe empoisonnée ?
Qui donc m’a préservé ? Que ne m’es-tu donnée,
Toi qui me fais envie, ô mort ? Que ne viens-tu
Prendre et glacer mon coeur de regrets combattu ?
Oui, moi, si sous ta main j’avais courbé la tête ;
Si j’étais un des six que frappa cette fête,
Celui qui resterait, en creusant mon tombeau,
Ne dirait pas, au -moins, qu’Arthur est leur bourreau !