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ARTHUR,désespéré.

Daniel, ils sont morts ! morts, et toi qui succombes !

Et c’est moi dont la voix aura peuplé vos tombes !

Moi dont l’amour fatal !.. .


DANIEL.

Ta main, frère....


ARTHUR.

Oh !mon Dieu !


DANIEL.

Arthur, si c’est pour toi... je suis content... Adieu ! »

Et sa main, tout à l’heure avec ardeur pressée,

Quitte celle d’Arthur et retombe glacée.


ARTHUR,dans une exaltation délirante.

« Pour moi, dis-tu ? Pour moi ? Non, détrompez-le tous ;

Non, ce n’est pas pour moi, mes frères ; c’est pour vous.

C’est pour vous, n’est-ce pas ? Vous allez me répondre...

Oh ! dût sur moi le ciel tomber et me confondre,