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MARIA, ne lui donnant pas le temps d’achever.

Qu’as-tu dit, tout à l’heure ?

Tu veux mourir, Arthur, et que moi je demeure,

Et ta voix me prédit joie et félicité !...

Mais de tes sentiments lequel t’est donc resté ?


ARTHUR, sans l’écouter.

Pour celui d’un de nous, qui, comme notre père,

Va jouir à lui seul de cette noble terre.

Pauvres, nous souffrions ; riche, il va...


MARIA.

Voilà bien

Ce dont j’eus la frayeur si long-temps en mon sein !

Je te craignais toujours, ô terrible pensée,

Fatale ambition dont son âme est blessée ;

C’est toi qui l’as perdu ! — Tes frères, malheureux !

Ton coeur a donc chassé son amitié pour eux ?