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Ce calme et ce bonheur dont jouirait notre âme

Si nous avions ici les biens que je réclame ?

Le voyez-vous venir ce terrible demain,

Ce fantôme hideux, des haillons dans la main,

Du festin d’aujourd’hui nous rapportant l’image ?

Me voyez-vous plus sombre et souffrant davantage

En songeant que les jours qui suivront celui-ci

Verseront à nos coeurs un plus amer souci ?

Voyez-vous...


ALRERT.

Ciel ! Arthur, ta parole fait peine.


ARTHUR.

Devant tant de malheur a-t-on l’âme sereine ?


DANIEL.

J’ai cru qu’à ce banquet nous devions l’oublier.


ARTHUR, surpris de ce mot, puis comme par un mouvement d’enthousiasme.

Eh bien, donc, oubliez-le !