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La voix qu’on croit de Dieu peut être un faux langage,

Et l’air pur d’un beau jour peut couver un orage.


Cependant du festin les apprêts sont finis.

Les convives bientôt....

mais tous sept réunis

Ils entrent. De leur front, suivant son habitude,

Arthur a su chasser la triste inquiétude ;

Car dès qu’un léger vent emporte son chagrin

Leur chagrin se dissipe. Ils se pressent la main ;

Puis, s’approchant gaîment du vieux banc circulaire,

Ils vont tous s’attabler au meuble centenaire

En ordre et tour à tour, laissant à leur aîné

Le rang qu’à chacun d’eux son âge a destiné ;

Sur le siège d’honneur Arthur est à leur tête.

Mais avant que les chants s’élèvent de la fête ;

Avant que l’or rougi, courant de main en main,

A chacun ait porté les flots fumeux du vin ;