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ARTHUR,

Ses murs ont retrouvé leur éclat d’autrefois ;

On voit de tous côtés s’étaler à la fois,

Vieux débris vénérés d’une antique opulence,

Et les festons soyeux, que la brise balance,

Etales amples rideaux avec leurs franges d’or

Descendant jusqu’à terre et s’y traînant encor.

Sur les dalles, qu’hier on foulait toutes nues,

Les étoffes de laine à flots sont répandues,

Ouvrages de Marie avec art achevés,

Et pour les jours de fête au château conservés.

Depuis long-temps, hélas ! ils gisaient inutiles.

Arthur, as-tu bien fait de les sortir ?... Tranquilles

S’ils fussent demeurés encore un peu de temps....

Mais non ; tu crois du ciel, depuis quelques instants,

Dans ton sein agité ressentir l’influence ;

Va, mène jusqu’au bout ton projet qui commence ;

Accomplis ton dessein ; mais songe que souvent

Celui qui conçoit mal succombe en achevant ;