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Mais n’est-il pas un jour où, sortant du jeune âge,

Chacun doit d’une amie embellir son voyage ?

Qu’auront-ils à donner pour mériter leur main ?

Chacun un pan de mur, un pouce de terrain ;

L’un un donjon ruiné, l’autre une ou deux tourelles ;

Un autre ce sont là de belles dots pour elles,

N’est-ce pas ? ils pourront, opulents châtelains,

Étaler leurs trésors devant tous nos voisins !...

Ce manoir, qui, jadis, suffit à notre père,

N’a plus pour possesseur un seigneur solitaire ;

Nous sommes sept ! Crois-tu qu’en sept parts morcelé

Il puisse nous mener où mon père est allé ?

Non ! nous serons toujours malheureux ! »


                                          Il s’arrête. 

Dans les mains de Marie il a penché sa tête.

Mais soudain, relevant un front moins soucieux,