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DANIEL. Tu sais qu’à t’obéir en tout temps je m’empresse Quand du moindre serment que tes lèvres me font Tu me donnes pour gage un baiser sur le fronts

ARTHUR. Quand j’ai promis, tu sais, jamais je ne varie ; Reçois ton gage double et fais monter Marie. » Et comme un jeune faon Daniel est parti. Arthur penche en ses mains son front appesanti, Rappelle ses douleurs un instant effacées, Et laisse aller son âme à ses tristes pensées. Quel fiel a donc coulé sur ce cœur généreux ? Quel est donc le tourment qui le rend malheureux Cet homme, qu’on voit, seul, se maudire sur terre,