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ARTHUR,

Mais nul ne commandait ; en Dieu seul ils ont foi....

Car ils n’ont plus de chef depuis qu’ils vont sans toi.

Tous, avant de sortir, déploraient ton absence :

«. Si nous avions Arthur pour guider notre lance ;

S’il venait, disaient-ils, nos coups seraient heureux !

Tu les feras douter de ton amour pour eux Si, longtemps maîtrisé par ton humeur chagrine,

Tu les quittes ainsi. Quel ennui te domine, Frère ? D’où vient ce front soucieux et rêveur ? Pourquoi nous fuir toujours et cacher ta douleur ?

Tu n’as donc plus d’amis, que tu vas, solitaire, La confier aux vents ? tu n’as donc plus de frère ?

ARTHUR.

Daniel, laisse-moi.

DANIEL.

Tu m’écoutais, jadis.

Me hais-tu maintenant ?