Cette politique gouvernementale dont nous sommes les adeptes, qui repose avant tout sur le respect de la Constitution, cette politique gouvernementale, je veux seulement en souligner un trait : c’est une politique de paix. C’est une politique de paix sociale, et je n’hésite pas à le répéter, c’est une politique de paix religieuse. (Applaudissements répétés.)
Paix sociale et paix religieuse.
La question est assez importante, elle jouera dans les élections prochaines un rôle assez considérable pour que vous me permettiez, messieurs, d’y toucher encore. Paix religieuse ! Ces mots soulèvent de grandes indignations d’un certain côté de l’opinion. Paix religieuse ! nous dit-on ; mais alors il y a donc deux pouvoirs ?
Messieurs, ce n’est pas à nous qu’il faut apprendre et qu’on prendra — j’imagine — la peine de démontrer qu’il n’y a qu’une seule Puissance en France, la Puissance civile et séculière. Nous avons assez revendiqué ses droits et défendu ses prérogatives pour nous refuser à recevoir en cette matière des leçons de quelque jurisconsulte que ce soit. (Très bien ! très bien ! et applaudissements.)
Certainement il n’y a qu’une seule puissance. Mais empêcherez-vous, pouvez vous empêcher qu’il n’y ait à côté d’elle un pouvoir moral — notre langue, qui n’est pas très riche, n’a pas d’autre mot pour exprimer cette idée, les orateurs de l’extrême-