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TABARIN, sur l’escalier, le flacon à ta main.

Pardieu ! je le proclame,
Hautement ! c’est son philtre à qui je dois ma femme,
Et l’essai que j’en fis est assez engageant
Pour que chacun d’avance apprête son argent —

Descendant l’escalier.

Car ce philtre enchanté que la cire cacheté,
— Qui met l’amour au rang des choses qu’on achète,
Ce philtre que d’aucuns paîraient au poids de l’or[1]
Mais vous n’y croyez plus, aux philtres de Mondor,
Et le temps est passé de nos ventes prospères.
N’achetez pas, messieurs, comme achetaient nos pères,
Mais pour nous consoler de ce petit chagrin,
Faites, comme ils l’ont fait, accueil à Tabarin.

Il remonte sur son tréteau. — Nicaise a apporté un panier de flacons, et Mondor, Tabarin et Nicaise les distribuent au peuple, qui assaille petit théâtre. — Tableau. — Rideau.

FIN

  1. Il a descendu l’escalier. — Le public s’est levé pour acheter des flacons.
    — Il les arrête de la main, s’avance vers la rampe et semble consulter la salle.
    — Après un mouvement de découragement.