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TABARIN
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ACTE PREMIER


La place Dauphine en 1620. Le théâtre de Mondor à droite, est posé en diagonale sur la scène. Il est praticable, et fermé dans les côtés et sur le fond par des tapisseries. Le rideau en est tiré. En avant du théâtre, face au public de la scène, un large escalier de quelques marches monte aux tréteaux. — Face au public de la salle un escalier plus étroit, et un rideau qui est censé fermer la coulisse du petit théâtre. Des tentures s’étendant du théâtre à l’extrême gauche masquent la place, et font une sorte de campement pour la troupe de Mondor. — À gauche, au fond, des bancs, des caisses entassés. — En avant, une table où sont posés quelques gros livres, des fioles dans une corbeille et une cornue d’alchimiste ; des escabeaux, un banc. — À droite, appuyée au tréteau, une petite table. — Un escabeau à droite, un à gauche. — Indications prises du spectateur.



Scène PREMIÈRE

FRANCISQUINE, seule, puis GAUTHIER.
Deux heures sonnent à une cloche voisine.
FRANCISQUINE, se levant.

Deux heures !… l’heure, hélas ! de la cérémonie !
— Pauvre diable ! — On n’a pas vécu de compagnie
Avec les gens, pour voir, sans lui donner un pleur,
Un compagnon pendu… fût-il un peu voleur !

Gauthier paraît, entrant vivement par la draperie du fond.

Vous ?… encor !… l’imprudent nous ira compromettre !