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NICAISE, traînant Francisquine avec quelques hommes.
Je la tiens !
LES SPECTATEURS, se levant menaçants.
Haro !… Sus !
FRANCISQUINE.
À l’aide !
TABARIN, revenant à lui au son de cette voix.
Francisquine !
Comme dans un brouillard j’ai reconnu sa voix.
— C’est elle !
FRANCISQUINE, échappe aux hommes qui la tenaient, gravit le petit escalier, et se retrouve sur te théâtre près de Tabarin qui a couru à elle.
Tabarin !
TABARIN.
C’est toi ! Je te revois !
LE PEUPLE, a quitté ses places et s’est avancé menaçant jusqu’au pied du tréteau.
Haro !…
TABARIN, les repoussant.
Arrière, vous !
LE PEUPLE.
Vengeons-le !…
TABARIN, faisant un effort immense sur lui-même.
… Ça, de quoi voulez-vous qu’on me venge ?…
Que croyez-vous encore, et qu’imaginez-vous ?…
N’aviez-vous pas compris que je suis son époux ?…
… Que cette fuite… était, d’avance, convenue ?…
Et que… c’est notre pièce enfin qui continue ?…
Il rit aux éclats, montrant du doigt les spectateurs qui s’étaient approchés. — Sur ce rire, ceux-ci reculent jusqu’à leurs bancs. Ils sont enchantés de la mystification et leur pantomime exprime : « Quel grand comédien ! »
— Vive Dieu ! le succès est grand, en vérité,
De vous avoir fait croire à la réalité,
Et d’avoir su tirer de mon masque de plâtre