Bravo !…
Taisez-vous ! ce n’est plus un rôle que je joue,
Et les pleurs sont trop vrais qui roulent sur ma joue !
Car cette femme, qu’on m’a prise, était mon bien —
J’étais son serviteur — son esclave — son chien —
Et vous ne voulez pas que mon cœur se déchire ?…
— Si le hasard vous fit témoins de mon martyre,
Laissez qu’à ma douleur je m’abandonne en paix !
Le malheur qui me frappe a droit à vos respects.
— Et toi, viens, ami, viens, car ma raison s’égare !…
La pièce ! Tabarin !
Dieu ! ce peuple est barbare !
Tabarin !
Qu’est-ce donc ?
À bas le rustre !.. à bas !..
À bas le rustre !.. Ah ! ciel vengeur ! je n’ai donc pas
Ce droit-là, de crier sous le coup qui me tue ?….
J’appartiens à la foule, et la foule me hue
S’il m’arrive — dans ma douleur réfugié —
D’oublier quelle chaîne est rivée à mon pié !…
Tabarin !… Tabarin !…
Lâches !…