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ISABELLE.

Grâce pour lui !

GAUTHIER, l’écartant de la main.

Non ! point de grâce !
De mes mains il faut qu’il trépasse,
Haché !… taillé ! — déchiqueté
Menu, comme chair à pâté !

TABARIN.

Très-bien !…

ISABELLE.

Capitaine !

GAUTHIER, passant et repassant.

Le lâche !
En quel coin est-ce qu’il se cache ?

ISABELLE.

Je vous jure…

GAUTHIER.

Où s’est-il blotti ?
Ici ? — là ? —[1]

ISABELLE, n° 2.

Point ! il est sorti.

GAUTHIER, n° 1.

Sorti ? comble de l’impudence !
N’a-t-il pas crainte, le butor,
Qu’on mette à profit son absence
Pour lui dérober son trésor !…
Il remet son épée au fourreau.
Sorti ?… Fuyons alors !…

Il passe derrière Francisquine et se trouve n° 2.

Sorti ?… Fuyons alors !…Oui, fuyons ! sur mon âme
C’est l’instant ! viens !

  1. Gauthier en disant : « Ici » frappe de son épée le tonneau où Mondor est caché. — Tandis qu’il retourne pour aller vers l’autre, Mondor met la tête hors du tonneau, de quoi rit le public. — En disant : « Là ! » même jeu de Gauthier, et de Tabarin.