Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
NICAISE.
Allons donc !
DES VOIX.
À bas le capitaine !
GAUTHIER.
Les entends-tu ?
NICAISE.
Tâchez à réparer l’échec !
GAUTHIER.
Je n’ose plus !
NICAISE.
Parlez toujours… et fût-ce grec !
LE CAPITAINE, balbutiant[1].
« Palsambleu… Lucas… Isabelle…
L’amour… l’Espagne… le Piémont…
Ce n’est pas en vain qu’on m’appelle
Le capitaine Rodomont !
À cet endroit le public se fâche tout rouge.
Je veux… j’ai… l’Afrique… l’Europe…
Ma dague…
On commence à jeter des pommes, à Gauthier qui se sauve sous les projectiles, suivi de Nicaise.
Je sens la peur qui me galope…
Sortons, je ne trouve plus rien !
Ils sortent.
ISABELLE.
Francisquine entre. Elle déclame son couplet, en manière de mélopée et avec des gestes exagérés. Le public, qui lui a fait une entrée chaude, l’applaudit avec transport à la fin de son couplet.
Pleurez, mes yeux, toutes vos larmes !
Mes soupirs, volez jusqu’à lui,
- ↑ Pendant ce couplet que Gauthier déclame en cherchant ses mots, faisant de grands bras et de grandes enjambées les spectateur s’impatientent. — Ce sont d’abord des murmures. — Après : « le Piémont ! » des : « oh ! oh !!! »