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LUCAS.

Oui, capitaine !

RODOMONT.

Qu’a-t-elle dit ?

LUCAS.

Ses jeux d’abord,
Sous le coup d’un si grand transport,
Se sont transformés en fontaine !
L’annonce de votre retour
Et la charme, et la désespère ;
Car son vieux corsaire de père,
Toujours contraire à votre amour,
— Du temps que vous étiez en Chine,
Combattant le grand mandarin —
A marié votre héroïne
À ce maraud de Tabarin !

Rodomont porte la main à la garde de son épée.

Mais pour vous mieux conter la chose,
Le cœur gros, et les yeux rougis,
Sitôt que la nuit sera close,
Elle vous attend au logis.

GAUTHIER.

Doux espoir ! »

MAILLEFER, se dressant au milieu de la foule.

Doux espoir ! » Je n’ai pas la berlue !

NICAISE, secouant Gauthier dont le regard est fixé sur Maillefer.

Doux espoir ! » Je n’ai pas la berlue ! Eh ! compère !

GAUTHIER.

Je ne me trompe point !

MAILLEFER.

Je ne me trompe point ! C’est mon fils !

GAUTHIER.

Je ne me trompe point ! C’est mon fils ! C’est mon père !

MAILLEFER.

Chenapan !