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Que les plus renchéris s’en tiendront les côtés !
« La Farce des tonneaux » œuvre de mon génie,
Où l’on verra, parmi ceux de la compagnie,
Pour accroître l’attrait d’un spectacle si beau,
L’intéressant début d’un Fritelin nouveau !
« La Farce des tonneaux… » Parade des parades !
Avec déguisements, coups de pied et bourrades,
Réponses et lazzis d’un tour original,
Quiproquos surprenants, et grand combat final !
Oyez et riez ! car, si l’auteur ne se flatte,
Il vous veut, cejourd’hui, désopiler la rate,
À ces fins de pouvoir écrire en son rideau :
« Mores et humores castigat ridendo ! »

Vifs applaudissements !


Il disparaît derrière le rideau. — L’ouverture commence. — Sur les premières mesures, Nicaise vient moucher les chandelles de la rampe, au grand divertissement des spectateurs. Vers le milieu, il en éteint une… Éclats de rire ! Il termine heureusement l’opération et se retire devant des bravos ironiques. — L’ouverture continue. — Le rideau du petit théâtre s’ouvre : — à gauche, un tonneau, dont le fond se relève comme un couvercle ; — à droite, un tonneau pareil — tous deux sont assez grands pour cacher un homme. — Ils sont censés enfoncés à demi dans les dessous du petit théâtre. — Sur les dernières mesures entrent Mondor et Tabarin. —

Scène III

Les Mêmes, TABARIN, MONDOR, sous les traits de Piphagne, puis GAUTHIER, en Capitaine Rodomont. NICAISE, en Lucas, puis FRANCISQUINE, en Isabelle.
PIPHAGNE, MONDOR[1].
Il prononce son baragouin à l’italienne.

« Vien’, caro mio Tabarin !
Ti voglio dire qualque coso !

  1. Tabarin, Piphagne.