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ACTE DEUXIÈME


Même décor, moins les quelques meubles du premier acte et la draperie du milieu de l’entrée. Vue de Paris au loin. — Derrière les draperies de gauche on voit la statue équestre d’Henri IV. — Le soir ; des chandelles forment la rampe du petit théâtre. — Un lustre est suspendu à deux mats qui soutenaient la draperie du milieu. — Au lever du rideau, arrivent tour à tour et circulent Alyson, Michaud Croupière, Guillemin Tortu, et les autres personnages qui vont former le public de Tabarin, passant et repassant, suivant les exigences de la scène. — Des bancs sont posés en diagonale sur la scène, parallèlement à la face du petit théâtre dont le rideau est fermé. On s’assied, on se salue. — Passent tour à tour une bouquetière, un marchand de gâteaux, un marchand de pommes. — Avant le lever du rideau, un orchestre caché derrière le petit théâtre joue des flonflons du temps, avec des alternatives de piano et de forte. — Piano, pendant que les personnages parlent. — Forte, durant huit mesures, entre chaque entrée de personnages parlants. Entrent quelques spectateurs.

Scène PREMIÈRE

ALYSON, MICHAUD CROUPIÈRE, GUILLEMIN TORTU,
UN MERCURE, UN DRAPIER, UN EXEMPT, MAILLEFER
ALYSON, à Michaud Croupière qui la lutine, entrée du fond.

Merci de moi ! Cessez, monsieur le capitaine !

MICHAUD CROUPIÈRE.

Fichu de toile bise et jupe de futaine
Ne sont pas des atours, mon cœur, dignes de toi.

ALYSON.

Monsieur a du velours dont il cherche l’emploi ?

MICHAUD CROUPIÈRE.

Non ! mais si tu voulais, foi de Michaud Croupière…