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MONDOR.

Ah ! Nicaise !

NICAISE.

Ah ! Nicaise !… Un petit clerc, maigre et gringalet…

MONDOR.

N’ayez garde aux méchants propos de ce valet,
Jeune homme ; et dites-nous ce que vous savez faire.

À Nicaise.

— Toi, sur le premier mot que ta bouche profère !..

Il lui montre la pointe de son soulier.
NICAISE.

Suffit ! mais j’ouvre l’œil.

MONDOR, fait un signe à Nicaise qui lui approche la chaise à droite de la première table, et s’assied gravement. — Nicaise reste debout à gauche de Mondor. — Gauthier debout au milieu. — Francisquine n° 4, assise à gauche de la deuxième table.

Suffit ! mais j’ouvre l’œil.Par ainsi, mon ami,
Vous voulez débuter au théâtre, et parmi
Les champs clos différents ouverts à la jeunesse,
Vous choisissez le champ cher aux sœurs du Permesse ?

GAUTHIER.

J’écoute, ce faisant, mon penchant et mon cœur.

MONDOR.

Bien ! — Fritelin premier, votre prédécesseur,
Était en grande estime auprès du populaire.

GAUTHIER.

J’aurai, faute de mieux, le désir de vous plaire.

MONDOR, à Nicaise.

Très-bien !

À Gauthier.

Très-bien !— Vous êtes neuf dans notre art ?
Très-bien ! — Vous êtes neuf dans notre art ?Il est vrai ;

GAUTHIER.

Mais depuis quelque temps, à mon démon livré,
Spectateur assidu de vos hautes prouesses,
J’étudie, et je sais par cœur toutes vos pièces !

MONDOR.

Très-bien !